Formé à l’Université des Arts de Berlin, directeur artistique et metteur en scène de la compagnie MuFuThe, auteur en résidence au GRÜ/ Transthéâtre puis à La Comédie de Genève, danseur sous la direction de Cindy Van Acker et Foofwa D’Imobilité, ou encore auteur de pièces publiées chez Actes Sud-Papier et traducteur, mAthieu Bertholet croise les pratiques et développe un mode d’expression singulier, non cloisonné et exigeant. Nommé directeur du POCHE /GVE en 2015, il est également co-instigateur du Master de mise en scène à La Manufacture de Lausanne et co-responsable du département Écriture Dramatique de l’ENSATT à Lyon. Au Théâtre Vidy-Lausanne, il crée le spectacle Luxe, Calme en 2018. La même année, il met en scène Bajo el signo de Tespis de José Manuel Hidalgo pour le Dramafest, la biennale de dramaturgie contemporaine de Mexico, qui est repris à Oaxaca et Genève. En 2021, il remporte un Prix suisse des arts de la scène pour son travail de passeur entre les langues et les formes, entre les textes et les spectatrices. Pour le POCHE /GVE, il a notamment signé les mises en scène de Gouttes d’eau sur pierres brûlantes de Rainer Werner Fassbinder (20-21), Edith (Le journal d’Edith) de Patricia Highsmith (21-22), Éveil/Printempsde Frank Wedekind (22-23) et Le Pays lointain de Jean-Luc Lagarce (23-24). Avec la saison_TCHAO ADJEU TCHÜSS, mAthieu Bertholet signe sa dernière programmation pour le POCHE /GVE. Il prendra la direction du Théâtre Neumarkt à Zürich en 2025.
Après des études en Lettres à l’Université de Genève, Valeria Bertolotto obtient le diplôme du Conservatoire d’art dramatique de Lausanne (SPAD) en 1998. Depuis, elle joue notamment sous la direction de Claude Stratz, Andrea Novicov, Denis Maillefer, Marielle Pinsard, Alexandre Doublet, Natacha Koutchoumov, Émilie Charriot, Oscar Gómez Mata et Philippe Saire. En 2014, elle monte la Cie J14 avec la comédienne Aline Papin, avec laquelle elle crée la performance Autofèdre au TLH à Sierre, reprise par la suite au Centre Culturel Suisse de Paris et à l’Arsenic à Lausanne. De 2013 à 2020, elle intervient régulièrement comme pédagogue à La Manufacture – Haute école des arts de la scène, à Lausanne, tant dans la filière théâtre que dans la filière danse, dans le cadre de jurys ou de stages d’interprétation.
En 2021, elle rejoint la haute école en tant que responsable académique du Bachelor Théâtre. Après la saison_répertoire, la saison_ENSEMBLE ENCORE, la saison_(RE)CYCLE et la saison_ÉC(H)O, elle continue sa collaboration artistique avec le POCHE /GVE, en tant que membre de l’Ensemble de la saison_TCHAO ADJEU TCHÜSS, ainsi qu’avec sa propre création dont elle signe l’écriture et la mise en scène, Carte blanche à ma mère.
Repérée dès sa première création, WC Dames, en 1987, Anne Bisang fait un parcours suivi dans les théâtres romands. Son travail artistique, après un passage par un théâtre visuel et silencieux, se fonde sur le texte et la créativité des actrices. Convaincue de la responsabilité de l’artiste et du théâtre dans les affaires du monde, elle choisit les textes des auteures vivantes ou des textes souvent méconnus et porteurs de problématiques humanistes, sociales et politiques. Après douze années à la direction de la Comédie de Genève, elle fonde une nouvelle compagnie indépendante, anne bisang productions. En juin 2013, elle est nommée à la direction artistique du Théâtre Populaire Romand (TPR) – Centre neuchâtelois des arts vivants à La Chaux-de-Fonds. Small g – une idylle d’été, basé sur un roman de Patricia Highsmith traduit et adapté par mAthieu Bertholet, a tourné en 2019-20 sur les grandes scènes de Suisse romande. En 2022, elle crée L’Art de la comédie d’Eduardo De Filippo au TPR puis Grande Ourse en 2023, travail collectif autour d’autoportraits scéniques. Au POCHE /GVE, elle a signé les mises en scène de Guérillères ordinaires de Magali Mougel (2016), Havre de Mishka Lavigne (2019), Qui a peur de Virginia Woolf ? (2021) et Still Life (Monroe-Lamarr) (2023). Lauréat du projet de la RTS « De la scène à l’écran », Still Life – Retour à Mulholland Drive sort sur le petit écran à l’automne 2024, une collaboration entre Anne Bisang et Camille de Pietro à la réalisation.
De nationalité suisse, Maya Bösch est née en 1973 à Zurich. Artiste, metteuse en scène, curatrice indépendante et directrice de la compagnie sturmfrei, elle étudie la mise en scène au Bryn Mawr de Philadelphie où elle se spécialise dans le théâtre politique. En 2000, elle fonde la troupe sturmfrei à Genève avec laquelle elle monte plus de cinquante projets : des pièces de théâtre, des créations in situ, des installations et des performances pluridisciplinaires, ainsi que des films. Une approche expérimentale lui fait intégrer des principes architecturaux, de la danse ou encore de la musique contemporaine. De 2006 à 2012, elle dirige avec Michèle Pralong le GRÜ/ Transthéâtre à Genève. En 2011 et 2014, elle est curatrice du festival de performance art « jeter son corps dans la bataille ». Elle est artiste associée du Manège Maubeuge, scène nationale transfrontalière, de 2020 à 2022. De 2014 à 2020, elle développe une série de quatre publications dans laquelle elle expose ses concepts, sa démarche, sa réflexion dans un dialogue croisé avec d’autres artistes. En 2016, elle réalise son premier film, RISS FÊLURE CREPA avec entre autres Jean-Quentin Châtelain. Maya Bösch donne des workshops et des masterclass dans des hautes écoles et universités en Suisse et en Europe, où elle propose différentes pédagogies en fonction de l’orientation : mise en scène, scénographie, art dramatique, performance, dramaturgie, pensée critique. Qualifiée de « multitalent vigilant » par le jury du Prix suisse de théâtre, elle figure parmi les lauréates en 2015. En 2022, elle reçoit le Prix Suisse des Arts de la Scène pour Manuel d’exil. Au POCHE /GVE, elle a mis en scène Concert à la carte de Franz Xaver Kroetz lors de la saison_ENSEMBLE ENCORE (21-22).
Après des études au Conservatoire de Genève, aux Universités de Berne et de Berlin, ponctuées d’assistanats à la Schaubühne de Berlin et au Théâtre Vidy-Lausanne, Manon Krüttli complète sa formation par un master en mise en scène à La Manufacture de Lausanne. Ces dernières années, elle travaille régulièrement au POCHE /GVE, théâtre dans lequel elle a été Artiste Associée entre 2020 et 2023. Elle y a mis en scène les comédies québécoises Unité Modèle et Les Morbydes, La Côte d’Azur de Guillaume Poix, trop courte des jambes de Katja Brunner, Dans le bar d’un hôtel de Tokyo de Tennessee Williams et Le Père Noël est une benne à ordures de Guillaume Poix. Sur les saisons 20/21, elle a présenté Le Projet Léger (Nidegger, Krüttli, Thébert, Bühler) en deux volets : Généalogie Léger et Miss None au Théâtre du Grütli à Genève. Elle dirige avec Jonas Bühler la compagnie UmLaut, avec laquelle elles ont signé deux spectacles : Le Large existe (mobile 1) au TPR à La Chaux-de-Fonds, et Comme des bêtes au Théâtre de l’Orangerie à Genève. Elles travaillent actuellement à la création d’un podcast littéraire en collaboration avec le Muséum d’histoire naturelle à Neuchâtel. En 2023, elle est lauréate de la bourse Ici & Ailleurs du canton de Berne pour son projet La Table d’Amour.
Leila Vidal Sephiha est metteuse en scène, dramaturge et performeuse. Elle étudie les sciences humaines et les études théâtrales à l’Université Paris Nanterre et à la Ludwig-Maximilians Universität de Munich. De 2017 à 2022, elle effectue des recherches pour une thèse de doctorat sur le processus de création de Nicolas Stemann. À partir de 2015, son travail d’assistante à la mise en scène et de directrice de production l’emmène au Théâtre Nanterre-Amandiers, aux Münchner Kammerspielen, à la Ruhrtriennale, à l’Opéra Comique de Paris, au Maxim Gorki Theater à Berlin, au Théâtre Vidy-Lausanne et à la Gessnerallee Zürich. De 2019 à 2022, elle est assistante à la mise en scène au Schauspielhaus de Zurich et y travaille en étroite collaboration avec cinq de ses metteuses en scène associées, dont Nicolas Stemann. En tant qu’artiste, elle met en scène Soï (duo improvisé d’expression corporelle et de musique libre avec le musicien Samuel Boutros), crée avec son collectif Inter/stices Oublis (une performance de Musiktheater autour de la maladie d’Alzheimer) et réalise KOMODO – Danger en voie de disparition (un court-métrage sur l’espèce menacée d’extinction du dragon de Komodo). Elle participe aussi à des projets aux médiums divers, comme B612 (essai performatif et méditatif de Laura Weibel sur le travail de deuil), et fait la dramaturgie du spectacle Beyond The Overflow de la chorégraphe autrichienne Elisabeth Bakambamba Tambwe pour le ImpulsTanz Festival à Vienne. Cette saison elle réalise la co-mise en scène avec Salla Ruppa de Gleichzeit au Maxim Theater de Zurich (un théâtre transculturel, participatif et interdisciplinaire). Au POCHE /GVE, elle a été assistante à la mise en scène de Patric Bachmann & Olivier Keller sur la création de Solastalgie et de Guillaume Miramond sur la création de Krach pendant la saison_ÉC(H)O (23-24).